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Cette semaine, www.chauffage-au-bois.fr a eu l’opportunité de s’entretenir avec Monsieur Bruno Durand, Directeur national des ventes chez Windhager. L’occasion d’en apprendre plus cette entreprise, ses atouts sur le marché ainsi que son ambition et les projets pour les années à venir.
La société des chaudières Windhager a été créée en 1921 à Seekirchen à coté de Salzbourg en Autriche. Elle a commencé par la fabrication de cuisinières à bois. Son activité a continuée jusqu’aux années 60. Dans ces années, elle a commencé à fabriquer des chaudières à bois et des chaudières à fioul.
Nous avons été parmi les premiers à sortir une chaudière à granulés, fin des années 90.
Nous proposons des chaudières à granulés de bois conforment aux exigences normatives les plus drastiques en Europe, (la classe 5 aujourd’hui en France) allant de 6 à 60kW. Les chaudières ont la possibilité d’être mises en cascade, ce qui permet d’aller jusqu’à 240 kW.
A côté de cela, nous avons la gamme de chaudières à bois/buche à gazéification proposant un excellent rendu de combustion. Ces chaudières vont de 18 à 60 kW.
Nos produits sont plus destinés à une application domestique. Même si avec 240 kW, nous arrivons à répondre à des applications tertiaires. Nous étions jusqu’à présent cantonnés au domestique. Par contre, nous vendons uniquement aux professionnels, pas aux particuliers.
Nous avons des installateurs agréés à travers la France. Quand des demandes de particuliers sont réalisées, nous les transférons à nos installateurs. Ils s’occupent de traiter les demandes et de la pose de l’appareil.
Les installateurs agréés sont des personnes venues se former chez nous à la filiale Windhager France, située en Alsace.
Nous avons deux niveaux de formation :
Nous attachons une importance particulière à ne passer que par ce réseau d’installateurs agréés pour s’assurer d’un bon fonctionnement des chaudières et d’une installation conforme aux normes de qualité de Windhager pour assurer une satisfaction optimale de l’utilisateur.
Les atouts de Windhager sur les chaudières à granulés sont d’une part la qualité de combustion de nos chaudières. Quand je parle qualité de combustion, cela fait référence aux normes et aux valeurs qui sont largement au-dessus des exigences pour tout ce qui concerne les émissions de poussières, les émissions toxiques dans les fumées. Nous arrivons à passer toutes ces normes (ex. l’ange bleu, label environnemental d’origine allemande, décerné qu’à des produits conformes à un cahier des charges réputé particulièrement strict) sans mettre de sonde d’oxygène dans nos chaudières. Ceux qui mettent une sonde d’oxygène ne maitrisent pas assez leur combustion et ont besoin de faire un contrôle à posteriori. Chez Windhager, la combustion est totalement maitrisée.
Deuxième avantage, nos chaudières peuvent être mises en place sans ballon de tampon dans une installation de type classique car nos bruleurs modules parfaitement jusqu’à 30% de la puissance nominale. De plus, autre gros avantage par rapport à nos confrères, nous avons des systèmes d’alimentation automatique extrêmement performants. Nous procédons essentiellement par aspiration. Nous pouvons aspirer jusqu’à 25 mètres de distance, ce qui permet de situer le local de stockage à une bonne distance de la chaudière. Nous pouvons très bien avoir la chaudière dans le bâtiment et le stockage dans une annexe à côté.
Notre système d’alimentation permet aussi de fonctionner avec 1, 3 ou 8 sondes d’aspiration, ce qui permet de concevoir son espace de stockage en fonction de la configuration dédiée. Pour ceux qui veulent un silo tout fait, nous proposons une gamme de silos en acier galvanisé, jusqu’à 9.6 tonnes de capacité et classés au feu M0. C’est à dire que ces silos en acier peuvent être placés sans danger à côté des chaudières, contrairement aux silos textiles.
Sur le marché, en haut de gamme vous retrouvez tous les fabricants autrichiens. Ensuite, il est assez difficile de faire la différenciation entre milieu de gamme et bas de gamme entre tout ce qui est présent sur le marché. L’autre avantage de nos chaudières est d’avoir des systèmes de décendrage automatique permettant d’intervenir qu’une ou 2 fois par an. Pour nos confrères en bas de gamme, il faut intervenir tous les 2 ou 8 jours sur la chaudière (entretien, nettoyage).
La fourchette va se situer, si on prend un prix posé, entre 13 000 et 25 000 €. Le prix varie en fonction du mode d’alimentation, selon les équipements choisis et le type de stockage souhaité.
Déjà, ça serait de réfléchir à l’espace de stockage qu’il va utiliser. Il peut commencer aujourd’hui en chargeant manuellement, et il s’équipera d’une alimentation automatique par la suite.
Je lui conseillerai, en plus de la chaudière, de suivre nos propositions. C’est à dire d’opter pour un système complet au niveau de l’hydraulique et de la régulation. Cela lui permettra d’obtenir un confort maximum dans son habitation, mais aussi d’optimiser le fonctionnement de sa chaudière et de diminuer le volume de combustible consommé. Changer la chaudière sans mettre à niveau la régulation et l’hydraulique c’est moins efficace, on aura toujours le même inconfort dans la maison.
Aujourd’hui, nous fonctionnons avec des pompes basses consommations, des pompes à débit variable. Pour qu’elles fonctionnent bien elles se doivent d’être pilotées par la chaudière, en fonction de la demande de chaleur. C’est pour ça que nous équipons toujours nos modèles avec une sonde extérieure et une sonde d’ambiance permettant une correction de la température ambiante.
Dans quelques semaines, une chaudière biénergie va sortir. Elle va faire du bois/buche et granulés de bois. Contrairement à nos concurrents, ça ne sera pas un mélange des deux combustibles dans la chaudière en alternance. Nous positionnons deux chaudières cote à cote qui vont pouvoir fonctionner soit alternativement soit simultanément.
En fait, l’utilisateur mettra son bois quand il veut. Sans bois buche, l’appareil démarrera en granulé de bois. Quand il n’a pas mis de bois buche, le granulé va démarrer tout seul. Quand il y aura une forte demande de chaleur, l’appareil va pouvoir compléter la demande sur le granulé avec des buches. Les deux vont pouvoir fonctionner ensemble.
Le fait d’avoir deux chaudières côte à côte permet d’avoir une bonne combustion et d’obtenir de meilleurs rendements. C’est un confort supplémentaire pour l’utilisateur. De plus, pour l’installateur aussi avec un confort de pose supérieur, plus simple permettant d’assurer un bon fonctionnement de l’installation.
A long terme, nous travaillons sur l’amélioration continuelle de nos chaudières car les exigences normatives vont être de plus en plus draconiennes en Europe. J’espère qu’on les appliquera en France, même si on y arrive petit à petit. Nous sommes leader en Autriche, en Allemagne. Nous sommes obligés d’être à jour avec ce type d’exigences.
Oui c’est un frein certain en France car cela permet à des matériels n’ayant pas les mêmes caractéristiques d’être vendus. La France n’a pas rattrapé le retard par rapport au reste des pays européens. Sinon, le développement des normes pousse à l’amélioration technique des appareils. Donc meilleur rendement, économie de combustible et confort d’utilisation. Le côté normatif a un effet extrêmement positif.
C’est plus les mauvaises harmonisations des normes qui représentent un frein. Cette harmonisation a été lancée que tardivement.
Il y a eu les pratiques commerciales douteuses dans le domaine des énergies renouvelables. Des gens qui, sous couvert de vente de crédit d’impôt, vendaient du matériel non adapté aux installations et en même temps ne respectaient pas les règles élémentaires de montage. C’est ce qui a porté très fortement préjudice au développement du chauffage au bois.
Ce qui porte préjudice également c’est la mauvaise harmonisation des normes avec celles du nord de l’Europe. Nous prenons du retard car il n’existe pas de plan de développement global en Europe sur 15, 20 ans comme cela avait été fait dans les pays du Nord de l’Europe dans les années 90.
Nous pouvons mais il faut définir un plan à long terme. Cela ne se fait pas en 2 ans. Avec un plan étalé sur une dizaine ou une quinzaine d’années, cela permettrait de procéder de façon économique et organisée avec la profession. Les installateurs auraient le temps de s’adapter aux nouvelles technologies, les particuliers de prévoir l’investissement. Les volumes augmentant, cela entraînerait une baisse des prix pour le particulier.
De plus, cela permettrait d’atteindre des objectifs de réduction des gaz à effet de serre en chauffage, de réduire la pollution dans l’air et d’utiliser de l’énergie nationale en étant moins dépendant du pétrole. Cela aurait, je pense, beaucoup de conséquences favorables pour le pays.